La première course Gravel UCI Rwanda s’annonce comme un événement passionnant au cours duquel les coureurs pourront évaluer une partie du parcours des Championnats du Monde Route UCI 2025 au départ de Kigali.
L’organisateur est un Belge qui aime le pays et en montre la beauté lors de cette première course gravel UCI du pays. Il est temps d’explorer le parcours avec Simon De Schutter qui a déjà beaucoup d’expérience dans les événements de VTT au Rwanda.
Simon, quand on regarde la carte et le plan, cela semble être une course difficile : 108 km avec 2685 m de dénivelé ?
Simon : « Oui, on peut considérer que c’est une course difficile. Sur la carte, les routes semblent être à plus de moitié goudronnée, mais ces routes dites « goudronnées » sont des routes de district qui sont en réalité aussi des routes de gravier bien entretenues. Je pense qu’à part les 10 premiers kilomètres en sortant de la ville, le parcours est à 99% sur gravier. »
Ces 10 premiers kilomètres se déroulent à Kigali où les Championnats du monde route 2025 se déroulent pour la première fois sur le sol africain ?
Simon : « Oui, un grand moment pour le cyclisme africain et surtout rwandais. Nous avons récemment décidé d’adapter également notre parcours pour qu’il suive le tracé des mondiaux routiers l’année prochaine. Une belle occasion de découvrir le parcours dans le pays connu pour ses 1000 collines. »
Une fois qu’on quitte la capitale, on est dans la campagne qui est je présume très différente de Kigali ?
Simon : « Kigali est une ville très moderne où vous disposez de toutes les commodités, d’un excellent asphalte et de l’Internet le plus rapide au monde. Les gens de l’extérieur encourageront certainement les coureurs de manière très disciplinée, mais dans ces zones reculées, il y aura moins de monde avec des petits villages et des routes de gravier allant d’une colline à l’autre. Le Rwanda est vraiment un super beau pays et l’un des plus sûrs d’Afrique. Et même à la campagne, le réseau 4G est génial. »
Les routes de gravier sont-elles bien entretenues ?
Simon : « Elles sont totalement différentes des courses sur gravier que vous voyez en Europe car nous courons sur des routes grandes ouvertes qui sont utilisées pour le trafic normal. Après la saison des pluies, c’est-à-dire avril et mai, il se peut que certaines pièces aient besoin d’entretien, je suggère donc des pneus larges pour faire face à l’effet de planche à laver que nous constatons souvent à cette période de l’année. »
Que peut-on attendre des températures ?
Simon : « Le départ sera à 8h du matin et on peut s’attendre à une température autour de 23 degrés. Certains coureurs termineront avant qu’il ne fasse vraiment chaud à 13 heures, mais certains coureurs plus lents seront toujours sur la piste avec des températures dépassant les 30 degrés Celsius dans l’après-midi. »
Même en haute altitude puisque l’arrivée est à 2200m ?
Simon : « oui, même là-bas et l’arrivée sera un défi car la dernière section qui monte depuis la ville de Base sera de 3,5 km sur du vrai asphalte, suivie d’un dernier 4,5 km raide jusqu’à l’arrivée sur du gravier dur. »
Quels coureurs sont déjà confirmés ?
Simon : « Nous avons confirmé la Britannique Maddy Nutt, mais aussi le commentateur cycliste de la télé belge Ruben van Gucht et sa co-commentatrice Ine Beyen. Les chiffres augmentent régulièrement et nous espérons avoir un beau peloton au départ dans lequel nous verrons également beaucoup de talents locaux. »